Dans la mémoire collective, le "Grand siècle des âmes", le XVIIe est le temps de "l'invasion mystique". Pourtant, en 1790, le royaume ne compte que 55 500 religieuses. Il y en aura 135000 en 1900. Cet essai cherche à décrire cet essor, une fois résumé le legs de l'Ancien Régime. Si la Révolution a entendu supprimer "la religieuse", le XIXe siècle, lui, va promouvoir "la soeur". L'espace est libre pour une pléiade de fondatrices avec des Sophie Barat (Sacré-coeur de Jésus), Anne-Marie Javouhey (Saint-Joseph de Cluny), Thérèse Couderc et le Cénacle, Jeanne Jugan et les Petites Soeurs des Pauvres. Sur le terreau des Pieuses filles, Béates et "Soeurs des campagnes" prendront naissance quelque 400 fondations nouvelles. L'index énumère ici plus de 200 congrégations anciennes et nouvelles. Il était temps de mettre à la portée de tous un ouvrage qui répertorie les différents visages de ces soeurs aux fonctions multiples et au service de tous, jusque dans les missions lointaine.