Roman Il y a à Tom, il y a Bébert, il y a Joy, Katia... Une belle équipe qui s'en sort comme elle peut, et se serre les coudes. Tandis que défilent les journées officielles - journée de la femme, journée de l'Europe, des sushis, du chef Raoni, des grabataires, de l'énergie solaire... -, ils entretiennent leur amitié, à table, autour des vins tanniques, après avoir visité quelques appartements bourgeois pendant que leurs propriétaires défilaient avec slogans et poussettes contre le mariage pour tous. Cette amitié se nourrit de musique. Il y a surtout, un matin, ce coup de téléphone que Tom reçoit. Son grand-père vient de mourir. Bébert lui passe sa Volkswagen. Tom, que Joy accompagne, prend l'autoroute pour le Sud-Ouest, la route pour Lumac. Durant tout le voyage, Joy écoute Tom parler de ce grand-père qui fut Légionnaire, qui s'est occupé de lui et qui aimait fumer une cigarette à l'ombre des platanes. Lumac, c'est les platanes, répète Tom. Le lecteur écoute Tom raconter son enfance et Joy raconter ses galères, comme un passager de co-voiturage. Le sérieux bienveillant des platanes, c'est un roman blablacar. Et le blabla souvent merveilleux de Tom, comme celui parfois douloureux de Joy, mressuscitent des souvenirs d'enfance, des souffrances, des rebellions, l'affection d'une tante, le ronron du moteur d'une Méhari. Tom roule vers Lumac, le coeur brisé par le chagrin. Mais, Joy étant à ses côtés, il tiendra le coup. Mais à Lumac, Tom n'a pas seulement rendez-vous avec le képi blanc de son défunt grand-père. Un secret l'attend au tournant. La sottise et la cruauté l'attendent aussi. Et que peuvent contre elles les mots d'autrefois ? Seuls les platanes peut-être...