Essai de théologie sauvageIl y a quelques années, avec quelques amis, nous lancions, un peu par boutade, le concept de théologie directe ou sauvage. Il se révèlerait à l'usage que ce fut un vrai trait d'esprit. Théologie directe ? Oui, théologie directe, vécue, mangée, mâchée et digérée pour ainsi dire, incorporée. Une théologie sauvage, c'est-à-dire une théologie libre, personnelle, expérimentée. Les Pères de l'Eglise ont toujours rappelé que la vraie théologie est enracinée dans l'existence. Tout chrétien est appelé à faire l'expérience de la théologie dans sa vie. Au vu des périls croissants qui menacent l'existence même du monde, il est de plus en plus indispensable que les chrétiens partagent sans ambages et proposent sans hésitation le trésor de sagesse et la voie de salut qu'ils ont reçus. La théologie fait partie du bien commun de l'humanité : il m'a paru utile de réunir ici en une seule trame quelques réflexions de théologie directe ou sauvage pour servir à ce bien commun - pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Le lecteur ne pourra que se délecter du style incisif et accort de Falk van Gaver. A l'époque de l'homme fini, les méfaits de l'absence de Dieu sont directement visibles sur l'homme et sur la Création. Le remède ? La théologie. Non cette discipline austère et inaccessible que l'on imagine, seulement la réponse à la soif de l'homme : la parole de Dieu.