Les études ici présentées ont été rédigées au fil de quelques décennies d'enseignement de la philosophie. Leur visée principale et leur axe directeur, sciemment intempestifs, ont été la défense de la métaphysique, et plus précisément de l'idée d'une connaissance métaphysique, objet d'une dénégation insistante au cours du dernier siècle. Elles affirment qu'une connaissance, et même un savoir sont possibles par-delà ceux que nous offrent les mathématiques et les sciences de la nature ou de l'homme. Autrement dit : un savoir qui nous offre la connaissance de ce que ces sciences ne connaissent pas, et qui importe encore plus à notre existence que leurs objets respectifs. Dans leur diversité et nonobstant leurs recoupements, ces études veulent être la défense et illustration d'une métaphysique que l'on croit supplantée par la conscience et la culture scientifiques d'aujourd'hui. Et ce, alors qu'il apparaît de plus en plus clair que, sinon la science, du moins le scientisme inflige au monde contemporain un déficit de sagesse que beaucoup sont tentés de pallier d'une manière irrationnelle, quand ladite métaphysique cherchait au contraire à y remédier en poussant la raison et la confiance en celle-ci à ses ultimes limites.