Le 28 mars 1972, à Dozulé, en Normandie, Madeleine Aumont, une femme toute simple, regarde le ciel aux dernières heures de la nuit. "Tout à coup, j'ai vu quelque chose se former dans le ciel... Cela prenait la forme d'une Croix. C'était une grande croix qui venait de se former ! Plus brillante, plus claire que le jour. En voyant cette croix j'ai été impressionnée. Puis, quelques secondes plus tard, j'ai entendu ces trois mots : Ece Crucem Domini. Ces trois mots retentissaient comme dans une grande église. A ce moment-là, j'ai fait le signe de la croix. La merveilleuse Croix était toujours là, devant moi à l'horizon. Ensuite, quelques secondes plus tard, j'ai de nouveau entendu une voix, mais pas la même que la première. Cette voix était douce et paraissait être à côté de moi, lentement, j'ai entendu ceci : vous ferez connaître cette croix et vous la porterez. La merveilleuse et impressionnante Croix était toujours là, encore quelques secondes après cette phrase. Puis elle a disparu, d'un seul coup... J'ai aussitôt écrit ces trois mots que j'avais peur d'oublier : ece crucem domini..." Madeleine ne connaît pas le latin, elle demandera à son Curé qui lui traduira : "Voici la Croix du Seigneur. " Ainsi commence un événement extraordinaire qui, à l'opposé de la discrétion et du calme de Madeleine Aumont, suscitera enthousiasme, zèle souvent malentendu, mais aussi gêne et hostilité de beaucoup. Depuis, la sérénité de Madeleine et le temps ont fait leur oeuvre. Peu à peu, la vérité chemine, qui permet à l'Eglise, alors que beaucoup reconnaissent en privé le caractère incontestable des grâces reçues, d'accompagner maintenant avec prudence les pèlerins qui ne cessent d'affluer.