Grégoire Ier, pape de 590 à 604, a mérité le nom de "Grand" car il joua, au début du Moyen Age, un rôle capital pour l'histoire de l'Eglise, de la pensée chrétienne et de la christianisation de l'Europe. On redécouvre de nos jours et ses écrits et son oeuvre. Jean XXIII puis Jean-Paul Ier voyaient en Grégoire le modèle des papes. Tout en affirmant la primauté romaine, Grégoire refusait le titre d'évêque universel pour ne pas léser les prérogatives des Eglises locales. Il respectait les usages des autres Eglises car "dans une même foi, une coutume diverse ne nuit pas à la sainte Eglise". "Serviteur des serviteurs de Dieu", saint Grégoire est resté humble et conciliant. N'a-t-il pas écrit à ses missionnaires d'Angleterre : "De nos jours la sainte Eglise, corrige certaines fautes par zèle, en tolère d'autres par mansuétude, ferme les yeux sur d'autres par sagesse".