L'Histoire du continent américain dans son ensemble est violente. Le crime y a toujours accompagné ou suivi de près les flux migratoires qui se sont déversés sur ces contrées en chassant ou, pire encore, en éliminant, les populations autochtones. Aujourd'hui, le crime organisé occupe une place de choix sur l'ensemble des trois Amériques, se jouant des frontières pour s'y livrer à ses activités rémunératrices : trafics d'armes, de drogues, de migrants clandestins, de contrefaçons, exploitation des êtres humains, fraudes diverses et variées, racket, enlèvements, vols avec violences, blanchiment d'argent sale. En pleine expansion, le crime organisé menace directement la vie des Etats démocratiques en s'attaquant désormais à leur économie. Le World Development Report de 2011 parle de 330 milliards de dollars par an de revenu. Les places financières de Wall Street et la City sont ainsi devenues au milieu des années 2000 les plus importantes blanchisseries mondiales. Une question fondamentale se pose : qui nuit le plus à la bonne marche de nos sociétés, les mafieux ou les criminels en cols blancs ?