Apprendre des écrivains des campsLa barbarie, qui vise à déshumaniser l'homme, et pas seulement à l'exterminer, est toujours d'actualité, hélas, malgré les espoirs que les rescapés de la Shoah avaient mis dans les leçons que les peuples tireraient des ravages du nazisme. Celui-ci en est, encore aujourd'hui, l'exemple indépassable. Celui qui a été victime de la barbarie peut-il en guérir, et à quelles conditions ? Quels sont ses effets déstructurants et déshumanisants, les moyens de s'en défendre, les séquelles qu'elle laisse, la possibilité d'en transmettre l'expérience, la responsabilité des contemporains ? Le psychanalyste Daniel Oppenheim répond en s'appuyant sur l'expérience vécue dans les camps nazis par dix écrivains. Parmi eux sept ont survécu, trois qui furent forcés de travailler dans les chambres à gaz et les fours crématoires y furent exterminés. Il leur est associé un rescapé du Goulag, dont l'expérience de la déportation est très proche de la leur, et sa qualité d'homme et d'écrivain équivalente. Tous sont nos contemporains.Postface d'Anoine Garapon